Revue de pr esse
Télégramme / 27 avril 2014
La vie de sept étudiants, prêts à tout pour devenir les artistes de demain à l'académie des Arts de Belfast, c'est ce que propose Seizh, la série gaélique traduite en breton. Une pépite !
C'était un sacré pari. En passe d'être réussi. Celui de l'association lorientaise Dizale, qui a adapté et traduit la série gaélique Seizh en breton (*). «Les Bretons ont toujours été attirés par les autres pays celtiques, l'Écosse, l'Irlande, les Cornouailles, dont la culture, l'univers et la musique sont proches », explique Samuel Julien, le directeur de l'association.
De gros succès américains en breton
Dizale, qui existe depuis 1998, a pour but de faire sortir la langue bretonne des aspects traditionnels dans lesquels elle peut parfois se cantonner. À son actif, elle a déjà traduit des gros succès américains comme « Apollo 13 » ou « Braveheart », des séries comme « Columbo », des dessins animés pour enfants « Les merveilleuses Cités d'or » ou « Arietty », le beau film de Miyazaki. Et même un film érotique interdit aux moins de 18 ans ! « On parcourt les festivals comme le Mipcom de Cannes ou le Celtic Media Festival, à la recherche de bons films ou séries qui échappent au réseau de distribution traditionnel et on tombe parfois sur des pépites. » Comme The Runway, un film irlandais inspiré de faits réels : un pilote colombien, dont l'avion s'écrase dans un petit village irlandais, doit apprendre à communiquer avec les habitants. Dizale l'avait traduit l'année dernière et le film a été diffusé sur Tébéo et les chaînes locales avec succès. L'association s'était aussi appropriée Aifric, une série en gaélique destinée aux ados.
Une histoire qui parle à tous
Nouvelle bonne pioche : Seizh, qui veut dire « sept » en breton. C'est le nombre que forme un petit groupe d'étudiants qui rejoignent la prestigieuse Académie des Arts de Belfast. On y découvre la vie bohème et agitée de Pete, le Dj, de Brian, le séducteur, de la belle Eithne, de Decko, Linda, Caroline ou la peste en chef, Joanne. Entre cohabitation, études, soirées arrosées, flirts ou véritables histoires d'amour, on suit le quotidien de la petite bande avec intérêt. Des intrigues un peu convenues, mais qui évoluent avec suspense et originalité et une troupe de comédiens franchement convaincants. « Seizh, c'est une histoire qui parle à tout le monde », estime Samuel Julien. Il constate que si le public dédié de la série est plutôt ado, elle plaît aussi aux trentenaires et aux quadras, à qui elle rappelle de bons souvenirs. « Le plus long a été de faire la traduction bien sûr, et de trouver des comédiens qui parlent breton, mais aussi et surtout, de réaliser les bruitages, de recréer les ambiances dans les bars par exemple ». Il faut dire que les créateurs de la série n'avaient pas pensé que Seizh pourrait plaire ailleurs qu'en Irlande et qu'elle pourrait un jour s'exporter. « On estime à 50 000 ceux qui parlent le gaélique, contre 200 000 qui parlent et comprennent le breton », commente Samuel Julien.
Saint-Tropez, Beverly Hills et Belfast
« Toutes proportions gardées, Seizh me fait penser à la série Sous le soleil, ou Beverly Hills. L'histoire d'un microcosme, qui se passe dans une région bien déterminée (Saint-Tropez ou Beverly Hills) et qui, finalement, rassemble tout le monde », souligne Samuel Julien. Encore aujourd'hui, Sous le soleil est l'un des succès à l'exportation d'une série française. Et Seizh, plébiscitée sur la BBC d'Irlande du Nord, pourrait suivre le même chemin. Dizale termine actuellement la traduction de la quatrième saison de la bande de jeunes artistes, dont le quotidien nous promet encore plein de surprises. Les quatre saisons vont d'ailleurs être diffusées à la suite sur l'ensemble des chaînes bretonnes. Une belle initiative !
* Le vendredi soir à 20 h 50 sur Tébéo, TébéSud et TVR35, en VOD sur Brezhoweb
La vie de sept étudiants, prêts à tout pour devenir les artistes de demain à l'académie des Arts de Belfast, c'est ce que propose Seizh, la série gaélique traduite en breton. Une pépite !
C'était un sacré pari. En passe d'être réussi. Celui de l'association lorientaise Dizale, qui a adapté et traduit la série gaélique Seizh en breton (*). «Les Bretons ont toujours été attirés par les autres pays celtiques, l'Écosse, l'Irlande, les Cornouailles, dont la culture, l'univers et la musique sont proches », explique Samuel Julien, le directeur de l'association.
De gros succès américains en breton
Dizale, qui existe depuis 1998, a pour but de faire sortir la langue bretonne des aspects traditionnels dans lesquels elle peut parfois se cantonner. À son actif, elle a déjà traduit des gros succès américains comme « Apollo 13 » ou « Braveheart », des séries comme « Columbo », des dessins animés pour enfants « Les merveilleuses Cités d'or » ou « Arietty », le beau film de Miyazaki. Et même un film érotique interdit aux moins de 18 ans ! « On parcourt les festivals comme le Mipcom de Cannes ou le Celtic Media Festival, à la recherche de bons films ou séries qui échappent au réseau de distribution traditionnel et on tombe parfois sur des pépites. » Comme The Runway, un film irlandais inspiré de faits réels : un pilote colombien, dont l'avion s'écrase dans un petit village irlandais, doit apprendre à communiquer avec les habitants. Dizale l'avait traduit l'année dernière et le film a été diffusé sur Tébéo et les chaînes locales avec succès. L'association s'était aussi appropriée Aifric, une série en gaélique destinée aux ados.
Une histoire qui parle à tous
Nouvelle bonne pioche : Seizh, qui veut dire « sept » en breton. C'est le nombre que forme un petit groupe d'étudiants qui rejoignent la prestigieuse Académie des Arts de Belfast. On y découvre la vie bohème et agitée de Pete, le Dj, de Brian, le séducteur, de la belle Eithne, de Decko, Linda, Caroline ou la peste en chef, Joanne. Entre cohabitation, études, soirées arrosées, flirts ou véritables histoires d'amour, on suit le quotidien de la petite bande avec intérêt. Des intrigues un peu convenues, mais qui évoluent avec suspense et originalité et une troupe de comédiens franchement convaincants. « Seizh, c'est une histoire qui parle à tout le monde », estime Samuel Julien. Il constate que si le public dédié de la série est plutôt ado, elle plaît aussi aux trentenaires et aux quadras, à qui elle rappelle de bons souvenirs. « Le plus long a été de faire la traduction bien sûr, et de trouver des comédiens qui parlent breton, mais aussi et surtout, de réaliser les bruitages, de recréer les ambiances dans les bars par exemple ». Il faut dire que les créateurs de la série n'avaient pas pensé que Seizh pourrait plaire ailleurs qu'en Irlande et qu'elle pourrait un jour s'exporter. « On estime à 50 000 ceux qui parlent le gaélique, contre 200 000 qui parlent et comprennent le breton », commente Samuel Julien.
Saint-Tropez, Beverly Hills et Belfast
« Toutes proportions gardées, Seizh me fait penser à la série Sous le soleil, ou Beverly Hills. L'histoire d'un microcosme, qui se passe dans une région bien déterminée (Saint-Tropez ou Beverly Hills) et qui, finalement, rassemble tout le monde », souligne Samuel Julien. Encore aujourd'hui, Sous le soleil est l'un des succès à l'exportation d'une série française. Et Seizh, plébiscitée sur la BBC d'Irlande du Nord, pourrait suivre le même chemin. Dizale termine actuellement la traduction de la quatrième saison de la bande de jeunes artistes, dont le quotidien nous promet encore plein de surprises. Les quatre saisons vont d'ailleurs être diffusées à la suite sur l'ensemble des chaînes bretonnes. Une belle initiative !
* Le vendredi soir à 20 h 50 sur Tébéo, TébéSud et TVR35, en VOD sur Brezhoweb
An dianav a rog ac'hanon (l'Inconnu me dévore), un court-métrage de fiction de Avel Corre, en tournage en avril 2014
Télégramme / 17 avril 2014
Une étrange roulotte aux allures de guinguette installée rue de Kiel, sur le port de commerce, attire l'attention depuis quelques jours. Il s'agit en réalité d'un plateau de tournage : un nouveau court-métrage en langue bretonne, produit par Tita productions et intitulé An dianav a rog a'chanon
(« L'inconnu me dévore »).
Presque cinq jours que tous les automobilistes et promeneurs se demandent ce que c'est. Un nouveau restaurant ? Des campeurs branchés ? Raté ! Cette étrange roulotte aux allures de guinguette est en réalité un plateau de tournage installé pour le dernier court-métrage produit par Tita productions. Derrière le décor féerique et coloré de la caravane argentée se cache donc une mise en scène extrêmement soignée qui viendra illustrer le propos du premier film d'Avel Corre : « An dianav a rog a'chanon » (« L'inconnu me dévore »). Depuis une quinzaine d'années chef opérateur pour des courts et longs métrages, téléfilms et publicités, ce jeune homme d'une trentaine d'années est aujourd'hui réalisateur pour plusieurs émissions en langue bretonne.
Un contraste dans la nuit
Ce premier essai de fiction d'une durée de 20 minutes, en langue bretonne, raconte la rencontre de deux individus radicalement différents, interprétés par Nolwenn Korbell et Yann-Edern Jourdan. « J'ai toujours eu une certaine affection pour le port de commerce, explique Avel Corre. Mon père y travaillait, et j'ai eu l'occasion de vivre pas mal d'années à Brest. » Et cette histoire de roulotte, alors ? « La roulotte représente ce moment de transition que vivent les personnages principaux et souligne un contraste. Au beau milieu de ce paysage industriel, certes très graphique, mais froid, on retrouve ce lieu chaleureux et plein de vie. C'est là que les amoureux vont se rencontrer. » Pour autant, tout ne se déroule pas uniquement autour de la roulotte. « Avec l'équipe, on a aussi tourné de nuit dans une chambre du Vauban et beaucoup sur les quais. Au final, au-delà des scènes autour de la caravane, il n'y a que peu de dialogues et beaucoup d'errance... » Quant au choix du breton, il s'est imposé de lui-même. « C'est presque ma première langue, glisse Avel Corre avec un sourire. Sa musicalité se met au service de l'histoire. Et, pour l'anecdote, le titre est extrait d'un livre de Xavier Grall... ». Encore un jour de tournage et l'équipe, composée d'une vingtaine de personnes, remballera décor et matériel ? « Oui, la jolie guinguette aussi ! »
Pratique
Plus de renseignements sur le site Internet www.tita-prod.com An dianav a rog ac'hanon (« L'inconnu me dévore »). Le film est diffusé actuellement sur Brezhoweb, qui en propose également le Making-of.
Une étrange roulotte aux allures de guinguette installée rue de Kiel, sur le port de commerce, attire l'attention depuis quelques jours. Il s'agit en réalité d'un plateau de tournage : un nouveau court-métrage en langue bretonne, produit par Tita productions et intitulé An dianav a rog a'chanon
(« L'inconnu me dévore »).
Presque cinq jours que tous les automobilistes et promeneurs se demandent ce que c'est. Un nouveau restaurant ? Des campeurs branchés ? Raté ! Cette étrange roulotte aux allures de guinguette est en réalité un plateau de tournage installé pour le dernier court-métrage produit par Tita productions. Derrière le décor féerique et coloré de la caravane argentée se cache donc une mise en scène extrêmement soignée qui viendra illustrer le propos du premier film d'Avel Corre : « An dianav a rog a'chanon » (« L'inconnu me dévore »). Depuis une quinzaine d'années chef opérateur pour des courts et longs métrages, téléfilms et publicités, ce jeune homme d'une trentaine d'années est aujourd'hui réalisateur pour plusieurs émissions en langue bretonne.
Un contraste dans la nuit
Ce premier essai de fiction d'une durée de 20 minutes, en langue bretonne, raconte la rencontre de deux individus radicalement différents, interprétés par Nolwenn Korbell et Yann-Edern Jourdan. « J'ai toujours eu une certaine affection pour le port de commerce, explique Avel Corre. Mon père y travaillait, et j'ai eu l'occasion de vivre pas mal d'années à Brest. » Et cette histoire de roulotte, alors ? « La roulotte représente ce moment de transition que vivent les personnages principaux et souligne un contraste. Au beau milieu de ce paysage industriel, certes très graphique, mais froid, on retrouve ce lieu chaleureux et plein de vie. C'est là que les amoureux vont se rencontrer. » Pour autant, tout ne se déroule pas uniquement autour de la roulotte. « Avec l'équipe, on a aussi tourné de nuit dans une chambre du Vauban et beaucoup sur les quais. Au final, au-delà des scènes autour de la caravane, il n'y a que peu de dialogues et beaucoup d'errance... » Quant au choix du breton, il s'est imposé de lui-même. « C'est presque ma première langue, glisse Avel Corre avec un sourire. Sa musicalité se met au service de l'histoire. Et, pour l'anecdote, le titre est extrait d'un livre de Xavier Grall... ». Encore un jour de tournage et l'équipe, composée d'une vingtaine de personnes, remballera décor et matériel ? « Oui, la jolie guinguette aussi ! »
Pratique
Plus de renseignements sur le site Internet www.tita-prod.com An dianav a rog ac'hanon (« L'inconnu me dévore »). Le film est diffusé actuellement sur Brezhoweb, qui en propose également le Making-of.